Déroulement de la pièce

Les 3 journées

1ère journée

 

Cette première journée se déroule à la veille de l’invasion des Pays-Bas par l’Allemagne, au début de l’année 1940. Edith est d’abord seule en scène puis sa sœur la rejoint : leur dialogue laisse transparaître un mélange de sérénité retrouvée dans l’exil et d’inquiétude face à l’avenir. En effet la perspective d’une possible invasion laisse chacun dans l’expectative : tandis que les évêques hollandais s’interrogent déjà sur la conduite qu’il faudra tenir, Edith, se confiant à sa Mère Prieure, redoute déjà les représailles qui s’abattraient sur le couvent si on s’apercevait qu’il abrite 2 sœurs juives. Au terme de cette journée, on apprend que la Hollande va être envahie : Edith entame auprès de la Suisse une nouvelle démarche d’exil.

 

2ème journée

 

La Hollande est désormais sous occupation allemande. Les évêques se réunissent pour débattre de la façon de réagir face à l’annonce d’une première déportation de Juifs. Parler ou se taire, tel est l’enjeu crucial de la conversation. Pour Edith, les nouvelles arrivent en même temps : la Suisse refuse de l’accueillir, et la prise de parole des évêques la met à l’abri de la déportation, en protégeant les Juifs convertis au christianisme avant 41. Mais cette réserve ne satisfait ni Edith, ni les évêques qui décident de reprendre la parole, publiquement cette fois-ci, pour exiger l’abandon total de la déportation. Cette journée fait également entendre la voix de l’aumônier du couvent, pasteur inquiet pour ses brebis.

 

3ème journée

 

Face à la nouvelle prise de parole des évêques, la réaction du gouvernement nazi des Pays-Bas ne se fait pas attendre : les Juifs convertis seront déportés les premiers. Tandis que le dernier acte du drame se noue, scellant le destin des 2 sœurs Stein, le spectateur est plongé dans la vie intérieure d’Edith, ses derniers moments qui parachèvent sa vocation dans le don libre et plénier qu’elle fait d’elle-même. Entrent en scène, successivement, des personnages qui la visitent d’une autre façon : elle retrouve en rêve sa mère Augusta, revivant les  derniers moments qu’elle passa avec elle ; une petite fille vient aussi l’interpeler, symbolisant le peuple juif ; enfin c’est un ange qui lui apparaît, l’accompagnant au pied de la Croix.  La pièce se termine sur le départ d’Edith et de sa sœur Rosa « vers l’Est ».