Edith Stein, repères biographiques

Edith Stein est née en 1891 à Breslau, dans une famille traditionnelle juive.

Quand elle part faire ses études à Göttingen, c’est pour faire de la psychologie : mais c’est la philosophie qu’elle découvre, et qui lui semble plus apte à assouvir son besoin de connaissance de l’âme humaine. Elle suit les cours de Husserl, le père de la phénoménologie, dont elle deviendra l’assistante, et écrit une thèse sur l’empathie.

C’est après avoir lu la vie de Ste Thérèse d’Avila qu’elle embrasse la foi chrétienne : elle se fait baptiser dans l’Eglise catholique en 1922. Attirée très tôt par la vie religieuse, elle reste dans le monde à la demande de son père spirituel afin de faire bénéficier le plus grand nombre de la richesse de sa formation et des lumières de son intelligence qu’elle allie à un sens pédagogique rare : elle enseigne pendant de longues années et se déplace en Europe pour donner des conférences, tout en traduisant St Thomas d’Aquin et en approfondissant ses propres découvertes philosophiques(Etre fini et Etre éternel).

En 1933, les lois anti-juives ne lui permettant plus d’enseigner, elle répond enfin à sa vocation profonde en entrant au Carmel de Cologne où elle prend le nom de Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix. En 1939, suite à la Nuit de Cristal, elle quitte le couvent et son pays.

Exilée dans un Carmel du Limbourg Hollandais, à Echt, elle est rejointe par sa sœur aînée Rosa qui s’est elle aussi convertie au christianisme. Le répit est bref puisque les agents de la Gestapo viennent chercher les 2 sœurs dans leur couvent : elles meurent le 9 août 1942 à Auschwitz.

Le rayonnement spirituel et intellectuel d’ Edith Stein a été reconnu par l’Eglise : après sa canonisation en 1998, elle devient docteur de l’Eglise et co-patronne de l’Europe.

En 2012, on célèbre les 70 ans de sa mort (9 août 1942) et les 90 ans de son baptême(1922).

 

 

Repères historiques

Les faits historiques présents dans la pièce participent au drame et resserrent l’action autour du personnage d’Edith :

En 1941, alors qu’un an plus tôt Edith a quitté l’Allemagne, les Pays-Bas sont envahis et passent sous le gouvernement des nazis. La terre d’asile qui avait accueilli Edith par le biais du Carmel d’ Echt n’est plus le havre espéré.

En 1942, la pression sur les Juifs est suffisamment grande pour qu’Edith songe à s’exiler à nouveau : c’est vers la Suisse qu’elle se tourne, mais la lenteur des administrations de ce pays l’empêcheront d’obtenir à temps les papiers nécessaires.

En 1942, les évêques de Hollande décident de prendre la parole : dans une lettre pastorale, ils exigent l’abandon de la déportation des Juifs. Dans un premier temps, le gouvernement nazi accordera une réserve pour les Juifs convertis avant 41, mais devant l’obstination courageuse des évêques à se déclarer solidaire du peuple juif, et non d’un certain nombre d’entre eux, la déportation sera accélérée.