Notes pédagogiques

 

Le Monde est en feu aborde des interrogations historiques, philosophiques et spirituelles fondamentales :

 

- La déportation des juifs vue par des contemporains ; 

- Le rôle de l'Eglise à travers la prise de parole des évêques hollandais ; 

- Le dilemme de la prise de parole dans un contexte de dictature ;

- Comment la vision chrétienne de la mort supplante-t-elle le sens d'une existence tragique ?

- Comment s'articulent la foi et la création dans le projet artistique ?...

 

 

Quelques pistes pédagogiques pour une représentation destinée à des lycéens et post-bac

 

Sur le plan historique, la Seconde guerre mondiale vue selon 3 aspects particuliers :

  

La position de la Hollande, pays neutre envahi en 41 par les Allemands. La résistance passive de ce pays face à l'occupant. Quelques grands témoins connus, issus des Pays-Bas : Anne Frank, Etty Hillsum.

 

La position de l'Eglise durant la 2de guerre mondiale: la prise de parole des évêques Hollandais en 1942, prise de parole publique de l'Eglise, a entraîné ce qui fut appelé ensuite le « silence » de Pie XII, du fait des conséquences dramatiques de cette prise de parole.

 

La situation des juifs allemands : à travers le parcours d' Edith Stein, possibilité d'étudier la montée de l'antisémitisme en Allemagne et les réactions diverses des citoyens Juifs. (Lettre d'Edith Stein au pape Pie XI en 1933, projet de Vie d'une famille juive – livre écrit au Carmel, avec le désir de montrer la normalité d'une famille juive au début dans les années 30 –, conversion d' Edith Stein perçue comme une trahison « au pire moment » par ses frères juifs, exil de nombreux juifs vers l'Amérique, impossibilité de partir pour d'autres, exil d'Edith en Hollande puis demande inaboutie en Suisse).

 

 

Sur le plan philosophique :

 

La pièce fait entrer le spectateur dans les coulisses d'une décision grave, celle des évêques hollandais face à la déportation des juifs dans leur pays. La question est de parler ou se taire. Différentes questions philosophiques peuvent être abordées à travers ces personnages :

 

- le poids de la parole ;

- le cas de conscience ;

la question de la responsabilité ;

- les rouages de l'argumentation ;

- la figure d'Edith Stein, disciple de Husserl, permet d'aborder la phénoménologie.

 

Sur le plan littéraire & théâtral :

 

Travail de l'écriture dramatique : Il s'agit pour les élèves à partir de l'étude d'une scène à l'écrit, d'en imaginer la mise en scène, et le sens que tel ou tel choix peut induire. La scène de l'ange, dans la 3ème journée s'y prête tout particulièrement. La création théâtrale peut-elle dire la sainteté ?

 

Sur le plan spirituel & histoire des religions :

 

Les rapports du judaïsme et du christianisme au travers de l'analyse de la scène de la mère, (scène 2, 3ème journée) sont un bel exemple de confrontation entre ces deux cultures soeurs.

Et aussi :

 

- La sainteté, et les dimensions d'Offrande et de Croix qui lui sont liées ;

- La vocation à travers le Carmel, et les missions des prêtres et des évêques ;

- Le sens de la prière, force ou abandon ?

 

 

Lectures complémentaires :

 

Vie d'une famille juive, Edith Stein

L'Eglise et la Shoah, Sylvie Bernay